Réalisé par l'Agence Profession Santé pour

Accueil » Optimiser sa trésorerie quand on est médecin généraliste

Optimiser sa trésorerie quand on est médecin généraliste

Gérer son cabinet médical ne se limite pas à soigner ses patients. En effet, une gestion financière rigoureuse peut avoir des retombées positives en optimisant les ressources.
Voici quelques conseils et bonnes pratiques pour vous aider à faire fructifier vos fonds et profiter d’avantages fiscaux intéressants.

Laisser des montants importants sur un compte courant présente des inconvénients majeurs :

  • absence de rentabilité (aucun intérêt n’est généré),
  • manque à gagner (les fonds pourraient produire des revenus)…

Comment donc optimiser votre trésorerie ?

Adoptez des stratégies pour investir sans risque et générer des revenus tout en allégeant votre fiscalité.

Gérer efficacement ses flux de trésorerie

Optimiser sa trésorerie passe nécessairement par une bonne gestion des flux. Cela signifie, d’une part, suivre et anticiper les entrées et sorties et, d’autre part, optimiser ses encaissements.

  1. Suivre sa trésorerie est capital pour anticiper des besoins ou bien des problèmes de liquidités.
    La démarche consiste à établir un plan de trésorerie prévisionnel, qui reprend toutes les entrées (honoraires, rétrocessions) et sorties d’argent prévues (loyer du cabinet, Urssaf, impôts…).
    Ce plan, mensuel ou hebdomadaire, peut se faire sur un simple tableau Excel ou encore via un outil adapté (plateformes en ligne Indy, MyUnisoftavec accès partagé avec l’expert-comptable, logiciel DrSanté, etc.). Ces outils spécialisés vous permettent de suivre les flux financiers en temps réel, d’anticiper les charges et de faciliter les obligations fiscales.
  2. La numérisation des paiements (lecteur de carte Vitale, télétransmission) et la relance des tiers payeurs (Assurance maladie, mutuelles) pour raccourcir les délais de recouvrement des impayés contribuent, pour leur part, à l’optimisation des encaissements.

Réduire la pression fiscale grâce à la défiscalisation

Souvent en forte tranche marginale d’imposition, vous pouvez alléger votre fiscalité grâce à des dispositifs spécifiques. Payer moins d’impôts, c’est plus de trésorerie disponible pour investir, épargner ou développer votre activité.

  1. Déduire au maximum vos charges professionnelles
    Tout ce qui est lié à l’activité médicale peut venir réduire le bénéfice imposable, donc les impôts : frais de cabinet (loyer, électricité, téléphone, ménage…), de véhicule (carburant, assurance, entretien…) et de formation continue (DPC, congrès…), matériel médical (accessoires d’examen, informatique…), assurances professionnelles (responsabilité civile, prévoyance Madelin…).
  2. Investir dans des dispositifs de défiscalisation efficaces
    • La loi Girardin* permet de profiter d’avantages fiscaux en contrepartie d’investissements dans les territoires français d’outre-mer. La réduction d’impôt sur le revenu (jusqu’à 40 %-50 %) est supérieure au montant de la somme investie dès l’année suivante.
    • Les fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) et les fonds d’investissement de proximité (FIP) financent des PME françaises non cotées, innovantes ou régionales. Le taux de la réduction de l’impôt sur le revenu varie selon la nature de l’investissement réalisé.
    • Les dons aux associations ouvrent droit à une réduction d’impôt dont le taux dépend de l’organisme destinataire et du montant des versements (66 % à 75 % déductibles).
    • L’investissement dans l’immobilier professionnel peut concerner l’achat de ses propres locaux via une société civile immobilière (SCI), avec location à la société d’exercice, ou encore la location meublée professionnelle (LMP), pour générer des revenus complémentaires avec amortissement fiscal.
  3. Épargner en réduisant votre revenu imposable
    Le plan d’épargne retraite (PER) individuel donne droit à des avantages : droits transférables vers les autres PER, versements déductibles du revenu professionnel (y compris bénéfices non commerciaux).
    Ce type de placement est un moyen de valoriser les excédents de trésorerie.

Utiliser l’épargne salariale

L’épargne salariale regroupe des dispositifs permettant à un professionnel, même en libéral, d’épargner à titre personnel, sous conditions, ou pour ses collaborateurs (secrétaire, assistant… à temps plein ou partiel), tout en bénéficiant d’avantages fiscaux et sociaux.

  • Le plan d’épargne entreprise (PEE) est un dispositif d’épargne à moyen terme (5 ans) qui permet le versement d’un abondement de l’employeur jusqu’à trois fois la contribution du salarié. Ce dispositif peut également profiter aux chefs d’entreprise et dirigeants non-salariés (président, directeur général, gérant et membre du directoire) lorsque l’effectif de l’entreprise est compris entre 1 et 249 salarié(s).
  • Le plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) se caractérise par la possibilité d’effectuer des versements volontaires, de bénéficier d’abondements de l’employeur ou de réaliser des transferts d’intéressement/de participation. En tant que médecin libéral, vous pouvez mettre en place ces systèmes collectifs d’épargne dans le cadre d’une SELARL** ou d’une SELAS**, ou en tant qu’entrepreneur individuel, pour vous-même et votre personnel. Le dirigeant peut en bénéficier à condition d’employer au moins un salarié, quel que soit son contrat ou son temps de travail. À noter qu’il est plus facile d’intégrer l’épargne salariale avec un statut de société d’exercice. Ces plans offrent l’avantage de diminuer le bénéfice imposable, d’optimiser vos charges (l’abondement versé est exonéré de cotisations sociales) et de stabiliser votre trésorerie (pilotage des versements selon les périodes de bonne activité, ajustement des sorties).
  • Réaliser un investissement avec la loi Girardin peut générer un gain fiscal d’environ 15 % du montant de la souscription.
  • Investir dans un FCPI donne droit à une réduction d’impôt de 25 % des versements effectués.
  • Chaque 1 000 € de charges professionnelles déduites peut faire économiser entre 300 € et 450 € d’impôt selon la tranche.
  • Effectuer des dons à des organismes d’aide aux personnes en difficulté (Les Restaurants du Cœur, La Croix-Rouge française, Le Secours populaire français…) fait bénéficier d’une réduction d’impôt de 75 % des versements, dans une limite fixée à 1 000 €, soit une réduction d’impôt maximale de 750 €.

Ce contenu est fourni à titre purement informatif. Il ne constitue ni une recommandation personnalisée, ni un conseil en assurance. Pour obtenir une analyse adaptée à votre situation, nous vous invitons à contacter un conseiller Swiss Life.

Réalisé par l'Agence Profession Santé